La ville des Fleurs a été choisie pour célébrer la Journée Mondiale des gens de Mer et la Journée Mondiale de la Mer qui coïncident avec la Journée Mondiale du Tourisme. Des carnavals ont eu lieu aussi bien à terre qu’en mer.

Un grand débouché pour les jeunes!

« Une carrière dans la navigation maritime peut être enrichissante et valorisante ». Tel est le message adressé par M. Koji Sekimizu, Secrétaire Général de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) aux jeunes dans le cadre de la célébration de la Journée des Gens de Mer et de la Journée Mondiale de la Mer. Pour le cas de Madagascar, la célébration a eu lieu hier devant l’ENEM (Ecole Nationale de l’Enseignement Maritime) à Mahajanga. En fait, « la navigation maritime offre non seulement un moyen de subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa famille, mais également la possibilité unique de voyager sur toutes les mers du monde et de découvrir les cultures et le patrimoine de l’humanité dans toute leur diversité », d’après ses explications. 

Qualifié. En outre, une brillante carrière dans la navigation maritime permet d’accéder à des postes valorisants à terre, une fois accompli les services en mer.  C’est même un excellent tremplin. Puisque le secteur maritime a besoin de gens de mer en nombre suffisant pour exploiter les navires qui transportent les produits de base dont la population mondiale est tributaire, il lance un message aux jeunes de la nouvelle génération à faire carrière en mer ou dans le domaine maritime. « Ce secteur nécessite un personnel solidement formé et hautement qualifié. Les navires modernes sont conçus et construits conformément aux normes techniques les plus strictes. Les membres d’équipage doivent donc avoir un niveau élevé de compétence professionnelle », a-t-il soulevé. Et pour garantir la disponibilité de nouvelles recrues de haut niveau, l’enseignement et la formation maritime doivent être invariablement de grande qualité, et ce, partout dans le monde. Ils doivent faire appel aux technologies les plus récentes comme les simulateurs qui reproduisent les navires modernes et les agencements de passerelle actuels. Le thème choisi dans le cadre de cet événement est d’ailleurs axé sur l’éducation et la formation maritimes. A part les stands exposant le domaine maritime, des carnavals ont eu lieu à terre et en mer dans la ville des Fleurs.

Défi. A Madagascar, en moyenne 4 500 marins par an travaillent dans le secteur maritime. Près de la moitié d’entre eux sont à l’étranger. Le ministre du Tourisme, des Transports et de la Météorologie, Ulrich Andriantiana a lancé un défi que l’ENEM, y compris les matériels de simulation de navigation, sera réhabilité avant 2016, lors de cet événement qui coïncide également avec la célébration de la Journée Mondiale du Tourisme. En outre, « des représentants de gens de Mer issus d’Antsiranana, de Toliara et de Mahajanga seront invités à participer au Sommet mondial organisé par l’OMI en février 2016 en vue des échanges d’expériences. Par contre, les études sur l’aménagement et l’extension des ports de Mahajanga, Toamasina, Toliara et Diégo sont en cours », a-t-il expliqué. Du côté des syndicalistes marins, ils déplorent que le salaire mensuel d’un marin ne représente que la valeur de 2kg de crevette vendus sur le marché international à raison de 42 Euros/kg. Cependant, un bateau capture en moyenne 10 tonnes de crevettes/mois. « Et Madagascar n’a pas encore ratifié la Convention de travail maritime internationale » selon BasolaFul-soma Nomenjanahary, SG Adjoint du Syndicat Général Maritime de Madagascar. Par ailleurs, l’APMF (Agence Portuaire Maritime et Fluviale) ne ménage pas ses efforts pour assurer la sûreté et la sécurité maritime, selon les normes internationales, en effectuant les contrôles systématiques des 800 navires en moyenne accostant chaque année tous les ports de l’île.

Navalona R.